L’acide urique est normalement présent dans notre organisme. Ses apports proviennent de la dégradation de nos propres cellules, notamment musculaires, mais aussi de la digestion d’aliments riches en protéines. Son élimination se fait par voie urinaire.

Une maladie souvent masculine

Quand apports et élimination sont en équilibre, le taux sanguin d’acide urique est inférieur à 70 mg par litre chez l’adulte. Au-delà de cette valeur, l’acide urique n’est plus soluble dans le plasma sanguin et peut alors se déposer sous forme de cristaux au niveau des articulations : c’est la crise de goutte. Elle se produit le plus souvent chez les hommes de plus de 65 ans et est 10 fois plus fréquente chez l’homme que chez la femme.

Les facteurs favorisant de la goutte sont :

  • un taux d’uricémie supérieur à 70mg/l,
  • une durée d’hyperuricémie prolongée,
  • des excès d’apports alimentaires ( gibier, abats, viandes en sauce…),
  • des excès de consommation alcoolique ( porto, bourgogne, champagne )…

L’hyperuricémie est due à la fois à un apport trop important mais surtout à un défaut d’élimination rénale qui est retrouvé dans plus de 80% des cas.

La goutte : les symptômes

La crise de goutte se manifeste généralement au niveau du gros orteil. Le dépôt de cristaux d’acide urique dans l’articulation provoque une réaction inflammatoire aiguë. En quelques heures la douleur devient très importante, le pouce est rouge, enflé, la peau est lisse et sèche, le moindre contact (même celui d’un drap) est douloureux !

En début de maladie, une à deux crises par an sont observées et une seule articulation est touchée. Si on laisse la maladie évoluer sans traitement, la fréquence des crises augmentera ainsi que le nombre d’articulations atteintes. L’acide urique va se déposer et provoquer une inflammation au niveau du lobe de l’oreille, du genou … : ce sont les tophus qui peuvent donner des ulcérations.

Le dépôt d’acide urique au niveau des épiphyses osseuses provoquera raideurs, tuméfactions et douleurs à la mobilisation : c’est l’arthropathie goutteuse. Des complications rénales sont possibles avec des lithiases.

Comment traiter la maladie ?

Le traitement de la crise de goutte repose essentiellement sur l’administration de colchicine sur une période de 4 jours. Si elle n’est pas tolérée elle peut être remplacée par des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).

Le traitement chronique est en général à suivre à vie pour ne pas laisser évoluer la maladie. Il repose sur des règles diététiques. Si elles ne sont pas suffisantes un traitement à base de médicaments hypo-uricémiants (allopurinol, febuxostat) sera instauré, toujours en association avec la colchicine à faible dose en début de traitement.

Une prédisposition génétique aggravée par de mauvaises habitudes alimentaires sont à l’origine de la maladie goutteuse. Les complications rénales ne sont pas à négliger. C’est donc une affection qui doit être traitée sérieusement et encore plus prévenue par un mode de vie et d’alimentation sain !

Diététique de la goutte

Lorsque nous sommes souffrant de la goutte, il faut impérativement supprimer de son régime :
– abats
– extraits de viandes (bouillons, jus, gelées)
– charcuteries, gibiers, viandes en sauce
– sardines, anchois, harengs
– alcool : bières et alcools forts
– sodas (riches en fructose).

Mais aussi limiter :
– viandes et volailles
– poissons et crustacés
– pois, haricots et lentilles.

Bien entendu, il est important dans toute situation d’entretenir une activité physique régulière, ainsi qu’une bonne hydratation.

 

 

L'article La goutte : symptômes et traitements est un conseil Groupement Calipharma.